Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
je vais y arriver!
12 mai 2009

chapitre 2: retour en arrière.

Un jour son médecin généraliste lui avait dit que elle sortait d'une dépression, et que cette dépression était une façon de se protéger du pire.. sur le coup elle n'avait pas compris le principe mais maintenant c'était plus clair.
Lorsqu'elle était à l'école elle était plutôt bonne. On lui prédisait un avenir brillant et facile. On ne s'inquiétait donc pas de son orientation. On la savait littéraire et le chemin était tout indiqué, elle aimait les enfants et les livres elle deviendrait donc une excellente institutrice, peut être même un professeur si elle osait s'en donner les moyens.
Après une scolarité moyenne (typique élève "pouvant mieux faire") elle senti le besoin de s'éloigner de ce qu' elle avait toujours connu. Elle s'inscrivit donc à la fac de lettre à 500 kilomètres de chez elle emménageant par le même coup avec son amoureux, elle n'aurait jamais osé faire le grand saut en solitaire elle se savait bien trop timide pour ça.
Mais vite, l'anxiété pris le dessus, elle la paralysait, elle lui mangeait son énergie et toutes ses facultés, elle se retrouvait ratatinée d'angoisse en train de sauter du tram trois arrêts avant le sien incapable de se rendre dans l'amphi et encore moins dans les td, où il y avait peu de personnes et où on lui demanderait de s'exprimer. Elle ne s'exprimait plus. Elle s'enferma dans sa bulle raccrochée à son amoureux et à ses tâches ménagères, à l'abri de toutes contrariétés et surtout de toutes difficultés. Elle briquait à merveille elle se rêvait maman et se persuadait qu'elle  pourrait se réaliser pleinement dans ce rôle sans ressentir de manques et en étant en parfait accord avec ses envies. Elle invoquait parfois l'envie de leur prouver le contraire! pas besoin d'une réussite aveuglante pour être juste heureux. En attendant, elle grossissait de façon alarmante et ce, pendant dix ans. Elle mis cinq ans à sortir du trou qu'elle s'était elle même creusé à grand coups de parano', de complexes et fausses vérités.
Elle commença a reprendre sa respiration en se mettant à créer un peu, puis beaucoup... biensûr dès qu'il s'agissait de présenter ce qu'elle faisait, elle rentrait dans sa coquille, mais quelques menus succès d'estime lui avait redonné un fond de confiance.
C'est à ce moment qu'elle avait vu son médecin qui lui dit le mot tant redouté: dépression.
En fait de dépression, elle comprennait aujourd'hui qu'elle était comme un plante installée dans sol qui ne lui conviendrait pas. Elle ne croissait plus, elle ne faisait plus de feuilles, elle était à l'arrêt (arrêt = dépression) et elle monopolisait toutes ses forces à ne pas mourir. Elle réussi à dire qu'elle avait le désir d'évoluer dans un monde créatif, et d'en faire son métier. Elle tâtonnait encore, mais le chemin qui était véritablement le sien commencait à se dessiner.
Elle en était là quand elle décida de se prendre en main, de "se prendre par la main".

Publicité
Commentaires
Publicité